Mauvaise nouvelle pour Microsoft, Google, Meta et les autres grands consommateurs de GPU. La nouvelle génération d’accélérateurs de Nvidia souffrirait de défauts de conception et subirait un retard de plusieurs mois. Ces géants du cloud, dont les commandes s’éleveraient à des dizaines de milliards de dollars, vont devoir prendre leur mal en patience.
Après Intel et AMD, dont les CPU souffrent respectivement de problèmes de voltage (13e et 14e génération) et de délais liés à un souci de contrôle qualité (Ryzen 9000), c’est Nvidia qui serait victime d’un report de ses GPU Blackwell. L’entreprise de Jensen Huang, pierre angulaire de l’industrie de l’intelligence artificielle, a informé ses principaux clients d’un délai d’au moins trois mois suite à des défauts de conception, d’après le média spécialisé The Information.
Annoncées à l’origine pour cette année, les puces Blackwell ne sont désormais attendues qu’en 2025. Nvidia et son partenaire TSMC se livreraient actuellement à des tests sur les chaînes de production pour essayer de résoudre le problème au plus tôt. Ce report touche directement les hyperscalers, qui se livrent une lutte sans merci pour s’imposer sur le marché de l’IA générative.
Des dizaines de milliards de dollars dans la balance:
The Information rapporte par exemple que Google a commandé plus de 400 000 puces GB200, pour un coût total (incluant d’autres équipements) dépassant les 10 milliards de dollars. Même chose pour Microsoft et Meta. Preuve du caractère stratégie de sa relation avec Nvidia, Mark Zuckerberg était sur scène avec Jensen Huang au Siggraph la semaine dernière.
Ce cafouillage pourrait représenter une chance pour AMD et son Instinct MI350 nouvellement annoncé, dont la sortie est prévue pour 2025, ainsi que pour Intel et son accélérateur Gaudi 3 dédié à l’inférence (déjà censé être sur le marché). Néanmoins cela ne suffira pas à renverser la mainmise de Nvidia sur l’écosystème, acquise grâce à son positionnement prescient sur le marché, près de dix ans avant ses concurrents.